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Récit d'un combat d'antan [Valerius Ancillia]
Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Allégeance : L'Empire
Mar 11 Déc - 16:21
Approchez mes chers enfants, je vais vous raconter une histoire. L'une de celle que j'ai pu voir de mes yeux de jeune gladiateur et en compagnie de cet ami que vous connaissez, Arcania le crépusculaire. A l'époque, je débutais seulement et lui avait déjà quelques années d'expérience en matière de combat. Certes, il n'était pas aussi connu que maintenant mais sa réputation grandissait au fur et à mesure que ces épiques combats  furent gagnés. Rapidement, nous avons formé un bon duo, principalement une relation apprenti et professeur mais je m'égare dans mon récit. Là où mon histoire débute, c'est lorsque je m'aperçus, de mes yeux de jeune homme plein de d'entrain, d'une rivalité et d'une certaine fraternité entre Arcania et un autre homme. Il y avait entre eux des auras pesantes et puissantes, qui donnaient à quiconque les regardaient une envie de se battre comme des démons.

Et c'est lors d'une célébration, je ne me souviens plus vraiment du nom et du pourquoi, de l'Arène qu'on ordonna de faire combattre les éléments les plus prometteurs. En un tournoi passionné, je voyais Arcania s’entraîner, tandis que les autres gars dans notre salle commune s'affairaient à d'autres occupations.

Certains aiguisaient leurs armes, d'autres fermaient les yeux à la recherche de concentration ou d'autres lançaient des regards menaçants à leurs adversaires. Notre homme, s'échauffant depuis quelques minutes, impressionnait par sa posture de garde parfaite et son agilité poussée à son paroxysme. Moi-même je n'avais, en dépit des petits cours qu'il m'avait donné, à atteindre son niveau.

Perlant de sueur, son regard se tournait vers l'autre homme de cette fable. Son faciès, toujours impressionnant, prit un large sourire tout en rabattant sa lame sur son épaule. Dans une pose de vainqueur vaguement hautaine, il adressa  quelques mots à son confrère et futur adversaire.

- Alors Ascalon, comme tu te sens mon cher ami ? Prêt à te faire bousculer dans cette cage au-dessus de nous ? lui fit-il, en s'avançant de quelques pas vers lui, toujours le sourire aux lèvres. Je dois aussi préciser qu'à cette époque, Arcania parlait encore assez souvent et qu'il était bien loin du taciturne que nous connaissons maintenant. - Hâte de voir quels genres d'indigènes ils nous ont balancés là-haut. Jamais ma lame ne perdra contre ces satanés gaillards. Et j'espère que nous allons combattre toi et moi, aha. Tout comme vous les gars il tourna la tête vers tout les autres, assis sur leurs bancs de pierres disposés de manière circulaire.- Ce n'est pas parce qu'on se côtoie assez "souvent" que je ne vous tuerai pas. Vos vies misérables ne m'intéressent guère, en dehors d'Ascalon et de...

C'est à moment qu'il se tourna vers moi et me désignait rapidement avant de se rabattre sur le présent nommé Ascalon. Un homme qui m'avait toujours impressionné par son caractère et son talent. Bien loin des rustres que j'ai pu côtoyé.


Arcania Nemoris
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Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Récit d'un combat d'antan [Valerius Ancillia] F6AkEgx
Allégeance : Invictis
Jeu 13 Déc - 0:02
Valerius était assis à l’extrémité d’un banc, observant en silence les autres gladiateurs s’entraîner, son visage caché derrière le casque qu’il portait en permanence entre les murs de la bâtisse. De nombreuses personnes avaient demandé à voir son visage, et toutes avaient essuyé un refus. Certains avaient même tenté de arracher le casque de force : ceux-là avaient perdu l’usage de leurs bras pendant parfois plusieurs semaines. Alors un jeu avait été initié parmi les combattants : la personne qui triompherait d’Ascalon dans l’arène pourrait voir son visage. Mais ce n’était pas un privilège que Valerius comptait accorder gracieusement.

Au milieu de toutes ces brutes, dont la stratégie se résumait souvent à enchainer les coups jusqu’à ce que l’ennemi cède, le Cerbère qui se faisait appeler Ascalon était l’un des rares combattants à avoir une approche plus défensive. En résultaient des combats moins impressionnants pour le public, qui de fait le remarquaient moins que d’autres combattants aux styles plus spectaculaires.

Le Crépusculaire était un de ces combattants. C’était sans aucun doute l’une des plus fines lames entre ces murs, et le frère rival d’Ascalon en ces lieux. Malgré ce que l’on pouvait raconter de lui et de son passé, Arcania avait toujours été le plus respectueux de l’intimité de Valerius. C’était d’ailleurs lorsque le balafré s’était battu à ses côtés pour protéger son identité que les deux hommes s’étaient rapprochés, jusqu’à devenir un ami pour le Cerbère. Son seul regret était que cette amitié soit basée sur un mensonge.

Les jeux étaient sur le point de commencer. Arcania avait terminé son échauffement et s’était adressé à Valerius et aux autres avec cette impatience qui l’habitait toujours avant d’entrer dans l’arène. Le sourire de Valerius, caché derrière son casque, faisait écho à celui de son camarade quand il lui répondit :

« Pense tout de même à surveiller tes arrières. Si l’on doit se retrouver face à face, sache que je ne le ferai pas pour toi. »

Le Cerbère avait laissé échapper un petit rire. Depuis quelques temps maintenant il attendait leur premier combat officiel au sein de l’arène, et son impatience n’avait d’égale que son appréhension de cette rencontre. Si quelqu’un pouvait le vaincre, c’était bien Arcania. Et s’il réussissait, Valerius craignait autant la mise en péril de son identité que la réaction de son ami en la découvrant.
Valerius Ancilia
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Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Allégeance : L'Empire
Sam 15 Déc - 20:34
Les trompettes retentissaient alors dans une fougue musicale qui réchauffait les combattants. Le petit stress montait en moi tandis que les autres se mettaient en rang, dans ce couloir habituel et formel, annonciateur des combats épiques qui nous attendaient. Comme à l'accoutumée, je prenais ma hache, me mettait derrière Arcania qui semblait jauger du regard l'ambiance pesante et ceux qui pouvaient déjà fléchir sous la pression. C'était le cas pour certains, pour ceux qui n'avaient pas l'habitude ou qui faisaient leurs premières batailles. Et dans cette impitoyable civilisation qu'était Invictis, il ne fallait pas défaillir et prouver sa valeur au quotidien. Rien que se remettre en question revenait à passer sous la faux impitoyable de la Mort. Dans mon cas, j'avais souvent affronter celle-ci et elle était devenu une amie docile. C'était sans doute le cas pour mes camarades, Arcania et Ascalon.

Outre cela, il y avait les différentes stratégies que j'aurai tant de mal à énumérer tant les subtilités sont nombreuses. Fraternité, traîtrises, coups-bas, spectacle, discrétion, etc. Tant de choses qui rendaient l'Arène aussi attractif et addictive. Chaque jour, le spectacle changeait et la foule, venu pour le sang, pouvait rapidement s'emballer au point d'en devenir violente. Heureusement, quand cela se passait - pour vous dire, cela m'ait déjà arrivé de voir ce genre de soulèvement - ça se résumait à des hurlements d'une puissance inouïe ou des jets divers de projectiles. Rien de bien grave en somme. Toutefois, en fonctions des prestigieux invités, les sanctions pouvaient être bien plus prodigieuses et en résultait la mort.

Les grilles, dont les rouages grinçaient sourdement, montèrent et laissèrent passer les premiers individus. Le public acclamât en cadence et les gladiateurs s'adonnaient à l'attiser. Claquant leurs armes, épées contre bouclier, hache sur le sol, hurlements virils de guerriers. J'en rigolais tant c'était la même rengaine à chaque fois. Et comme souvent, je posais mon regard sur le Crépusculaire qui restait toujours aussi impassible devant ça, les yeux déterminés certes mais peu prompt à afficher son excitation. Tout comme Ascalon, dont son casque servait de masque, ils étaient tout les deux des phénomènes qui pouvaient charmer sans se donner dans de piètres artifices.

Une voix nous intima alors de nous présenter en rang, devant l'estrade des puissants. C'était notre petit bonhomme, l'organisateur principal de l'Arène. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en voyant sa seule petite mèche de cheveux sur un crâne aussi luisant qu'un oeuf. Je rêvais souvent du jour où cette précieuse mèche allait disparaître pour ne laisser qu'une désert somptueux brillant au soleil. La foule s'étant tue, il se racla brièvement la gorge et parla.

- Bien, guerriers ! Présentement aujourd'hui, je vous annonce les règles du jeu d'aujourd'hui. Il s'agira de la grande Mêlée générale. Impitoyable et surprenante, vous devrez vous battre pour vous et personne d'autre. La mort vous accueillera dans ses bras et seul le vainqueur récoltera les honneurs, dressé sur la montagne de corps inanimés qu'il restera. Que le Dieu-sans-visage soit avec vous et maintenant...COMBATTEZ !

Le gong retentit alors et déjà les guerriers s'étaient bougé de leurs rangs, prêt à combattre pour la gloire...
Arcania Nemoris
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Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Récit d'un combat d'antan [Valerius Ancillia] F6AkEgx
Allégeance : Invictis
Dim 16 Déc - 14:53
Le son de la trompette se fit entendre, suivi des clameurs lointains des spectateurs assis sur leurs bancs, qui inspiraient certains combattants autant qu’ils en faisaient trembler d’autres. Pour Valerius, ils ne provoquaient aucun de ces deux effets. Contrairement aux uns, il n’était pas dans l’arène par envie. Contrairement aux autres, il n’y était pas par contrainte. Une grande partie des gens, qu’ils soient acteurs ou spectateurs, considéraient l’arène comme une fin. C’était là que se déroulait une carrière, ou se terminait une vie. Pour le Cerbère, c’était une étape, un outil, un moyen. Il ne mourrait pas ici, ce n’était pas son destin.

Les grilles se levèrent, les gladiateurs avancèrent, les spectateurs chantèrent. Le soleil dans un ciel complètement dégagé s’abattait sur les peaux dénudées avec force et faisait bouillonner les sangs. Tout autour de lui, à son niveau comme plus haut, on s’extasiait : on faisait le beau, on faisait signe, on espérait être vu. Valerius poussa un soupir qui passa inaperçu dans le brouhaha ambiant. C’était toujours la même chose, un monde se réjouissant des tueries, que ce soit en les observant ou en les causant. Une si belle société.

Le rang se forma, la foule se tut, Horatio prit la parole. Et ce qu’il dit ne plut pas au Cerbère. Une mêlée générale ? Pourquoi faire s’entretuer la totalité des combattants présents instantanément ? Qu’avait-il prévu pour la suite ? Valerius tourna sa tête casquée vers Arcania et Avianus en silence, puis leur fit signe de la tête. Si le peuple voulait du sang, le peuple aurait du sang. Mais suivant ses propres règles.

L’orateur n’avait pas fini de signaler le début des hostilités que déjà le son du métal traversant la chair et brisant les os retentit. Les plus impatients s’en étaient pris aux voisins les moins vigilants afin de les écarter immédiatement de la course. Ascalon fut une telle cible, mais il eut le temps de réagir, parant de son bouclier l’énorme marteau qui était destiné à sa tête. Faisant face à son adversaire, il saisit laissa glisser sa main presque jusqu’à la pointe de sa lance et s’en servit pour entailler la poitrine du colosse bien trop proche de lui à son goût, le faisant reculer. Un coup de bouclier suivi d’un coup de pied direct acheva de l’envoyer au sol, où la lance impitoyable du Cerbère s’enfonça dans sa gorge nue.
Valerius Ancilia
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Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Allégeance : L'Empire
Mar 18 Déc - 19:47
Dressant ma hache le long de mon corps, j'observais brièvement la scène où deux guerriers s'étaient déjà confronté. Un qui perd, l'autre qui gagne. Mettant mes sens à contributions, je pris une posture de garde brève, faisant tournoyer mon imposante hache afin de refroidir les ardeurs de certains qui osaient déjà s'approcher de moi. Arcania, quant à lui, flirtait déjà avec le sang et les corps inanimées. Quelques malotrus avaient essayé de se liguer contre lui, vainement. Leurs têtes volèrent et le public - monstre le plus terrifiant que j'ai pu voir au cours de ma vie - s'abreuva de ce sang. Comme des vautours, ils poussèrent des cris qui, déformés par l'adrénaline que je ressentais, me faisaient penser à une multitude d'animaux. Vautours, porcs, sifflements de serpents, etc. Puis, passant au tour d'Ascalon, je le vis maîtriser lui aussi la situation, sa lance véloce plantée dans la gorge d'un géant. Celui-ci essaya de lâcher un dernier râle mais rien qu'un gazouillement lourd et fébrile n'en ressortit.

Hélas, de cette examen, j'en avais oublié de rester aux aguets. Un sale fourbe me prit par derrière, m’assénant un coup de lame bien médiocre. Sans fléchir, ma hache s'abattit sur lui, comme la foudre sur un arbre et le miséricordieux trou du cul se fit écrabouillé, ne laissant sur le sable chaud une masse difforme avec tripes et membres éparses. Toutefois, parmi ces gladiateurs idiots et sanguinaires, je me devais de reconnaître une certaine ingéniosité et lucidité. Ils avaient - semblait-il - rapidement repérer les éléments les plus dangereux. Outre ma personne, ils s'affairaient à battre Arcania et Ascalon. Tout autour du crépusculaire se tenait en cercle des lances et quelques boucliers entaillés. Hélas, ils ne semblaient pas se rendre compte - dans cet élan d'ingéniosité - à qui ils faisaient face. Tout comme Ascalon que je voyais un peu plus loin, un même groupe similaire se tenait devant lui.

Mes coups se déchaînèrent également et comme un peintre inspiré par le dieu-sans-visage, je peignais sur le sol mon tableau macabre. Taches après taches, le nombre de guerriers s'amenuisa et, en dehors du groupe triple A que nous formions, il ne restait que cinq ou six incongrus. Soudain, une étrange sensation de chaud et de froid me prit la poitrine. Mes yeux se baissèrent alors se mon torse et virent une lame qui ne m'était pas inconnue. Un souffle chaud se posa sur ma nuque et des paroles parvinrent à mon oreille, faible et pourtant distincte alors que ma vue se brouilla de noir.

- Ne t'inquiètes pas, mon ami. Toi et moi, nous savons déjà ce que la mort va t'offrir. Et puis...il ne doit y avoir qu'un vainqueur et ce sera moi.

Je me sentais alors défaillir, lâchant ma fidèle hache et me posant, ironiquement, au milieu de la toile sordide que j'avais peint. L'ironie d'être un artiste dans un milieu aussi barbare sans doute. Et, tandis que mes yeux se fermèrent, la silhouette d'Arcania s'éloigna pour poursuivre la mêlée générale.

Arcania Nemoris
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Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Valerius Ancilia
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Récit d'un combat d'antan [Valerius Ancillia] F6AkEgx
Allégeance : Invictis
Sam 22 Déc - 18:13
Les ennemis se suivaient et, honnêtement, se ressemblaient. Tous pensaient avoir une chance. Tous le regardaient avec le sourire béat de l’homme qui se croit déjà victorieux. Et tous avaient sur le visage la même expression lorsqu’ils sentaient la vie les quitter, s’écoulant avec le sang qui se déversait de leur chair jusqu’au sable de l’arène. Ce n’était pas amusant. Ce n’était pas beau. Ce n’était pas intelligent. Cette mêlée était stupide, tout comme l’étaient ses participants.

Mais certains gladiateurs semblaient partager son avis. Ils étaient visiblement plus hésitants. Ils n’attaquaient pas, ils se défendaient. C’étaient vers ceux-là qu’Ascalon se dirigeait, pour les mettre hors de combat aussi vite que possible. Personne n’irait vérifier que les combattants soient réellement morts, ce qui comptait c’était qu’ils tombent face à la foule de manière convaincante. Et il n’y avait pas mort plus convaincante que celle d’un homme persuadé de mourir.

Valerius les faisait saigner. Sa lance les entaillait là où les saignements ne seraient pas trop dangereux tout en étaient spectaculaires, puis il les assommait de son bouclier afin qu’ils ne se relèvent plus. Pour les autres, il était moins regardant. Les tuer n’était pas sa priorité, les sauver non-plus. Sa lance allait et venait, son bouclier parait et heurtait, et les hommes tombaient sous les clameurs des gradins.

Le Cerbère avait jeté un œil, un peu par hasard, pour vérifier comment s’en sortaient les deux autres A. Dans son esprit, tous trois seraient les derniers debout, et ensemble ils pourraient jouer de l’affection que leur portait la foule pour arrêter le massacre là. Mais il ne s’attendait pas à ce qui se déroula sous ses yeux. C’était bien la lame d’Arcania qui traversait le torse d’Avianus, mais le trouble déformait leurs visages, ravivait de douloureux souvenirs.

Ascalon se précipita vers Avianus, posa un genou à terre et l’accompagna jusqu’à ce qu’il soit allongé sur le dos. Il l’empêcha de parler, et serra sa main dans la sienne.

« Accroche-toi, l’ami. Je reviens vers toi dès que c’est terminé. »

Puis il se redressa pour reprendre le combat, une nouvelle lueur dans le regard.
Valerius Ancilia
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Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Allégeance : L'Empire
Sam 29 Déc - 19:31

Le monstre qu'était devenue la foule se déchaînait dans l'arène, tournoyant autour deux deux survivants de la mêlée générale. L'excitation du sang l'affolait et les hurlements qu'il émettait aurait pu faire défaillir n'importe quel champion. Oui, il s'attendait à voir les trois plus grands guerriers à leurs yeux encore debout. Mais sous le caprice inopinée d'Arcania, Avianus tomba dans les méandres de l'inconscience, le sang coulant de plus en plus de sa blessure. Ascalon, ayant vu la scène, accourut vers le blessé, essayant d'agir tel un soldat souhaitant secourir son camarade sur un champ de bataille tandis que le crépusculaire nettoyait sa lame ensanglantée d'un revers de la main. La foule scandait son nom et retentissait aux oreilles du grisonnant comme une musique symphonique vouée à la victoire et surtout, à la mise à mort de son compagnon.

Sans y prêter gare plus que ça, il leva la tête vers les gredins et leur lança un regard aussi glaciale que possible. L'être humain n'était pour lui qu'une bête avide de sang, de violence, avec une facilité particulière pour faire le mal plutôt que le bien. Avec le temps passé à l'Arène, il avait finit par s'y accommoder et s'était éloigné de la rage que pouvait ressentir un néophyte face à cette bête hideuse. Après tout, ils observaient tous la mort sans jamais l'avoir vu ni affronter en face à face, comme des couards fragiles et lâches.

Il baissa alors son regard sur son compagnon qui se relevait de sa position. Celui-ci arborait une toute nouvelle lueur dans son regard. Une qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Se remettant en posture de combat, il pointa son épée vers lui et lui adressa quelques mots.

- Tu as de la chance, mon ami. Grâce au respect que j'ai pour toi, je ne t'ai pas attaqué lorsque tu t'es baissé vers Avianus. Mais sache que dès maintenant, je ne te ferai plus de cadeau comme celui-ci.

Il donna un rapide coup dans le vide, faisant chanter le doux sifflement du tranchant contre le vent et reprit un instant, d'une voix bien plus sérieuse, piquante, violente.

- Avises-toi de détourner l'attention encore une fois et tu mourras, Ascalon.

Alors il fonça vers lui, épée en avant, se mouvant avec l'habilité d'un serpent s'enroulant sur sa proie, prenant son côté gauche en vue de lui infliger une vive estocade.
Arcania Nemoris
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Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Récit d'un combat d'antan [Valerius Ancillia] F6AkEgx
Allégeance : Invictis
Dim 6 Jan - 16:37
La foule était en délire. Ils hurlaient, acclamaient, scandaient un nom familier qui en l’instant le dégoutait. Il observait son propriétaire se mettre en garde, écoutait son discours ridicule avec une expression grotesque sur son visage masqué. Arcania faisait des quelques privilégiés qui avaient pu un jour acquérir sa confiance, et le Cerbère se sentait trahi.

Un ricannement nerveux le prit lorsqu’il s’entendit dire qu’il mourrait. Un ricannement qui partait d’une grimace vilaine, et se termina sur un rire malsain. Valerius était blessé. Il avait cru à la bonne foi de son ami. Il avait cru que leurs vies représentaient vraiment quelque chose à ses yeux, qu’ils n’étaient pas comme les autres combattants. Après une vie de conspirations, de tromperies, de vengeance, l’arène avait été pour lui un espace libre de tout cela, qui le ramenait à ses plus basiques instincts. Ne pas se fier aux autres, car ils mourront ou essayeront de te tuer. Il avait été stupide de croire que ceux-ci seraient une exception.

L’Humain fonça vers le Cerbère qui renversait sa lance pour en garder la pointe derrière lui. Le bouclier du gladiateur para le coup porté par la lame sifflante, le cul en bois de la lance alla violemment heurter le genou de l’assaillant, et Valerius le renvoya à une distance raisonnable d’un coup du tranchant de son bouclier dans le visage. C’était un message, une menace. Le combat aurait pu être terminé si Ascalon l’avait décidé, mais ce serait trop simple. Il voulait voir le désespoir dans le visage du gladiateur lorsque celui-ci réaliserait son erreur. Il voulait donner une correction publique à ce traître, lui faire comprendre l’étendue de son égoïsme et de sa stupidité.

« Je ne mourrai pas, mon ami. Et Avianus non-plus. »

Le lancier renversa une nouvelle fois son arme, dirigeant à présent la pointe de celle-ci précisément vers le visage de son adversaire tandis qu’il se remettait en garde, l’incitant à retenter sa chance.
Valerius Ancilia
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Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Arcania Nemoris
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Allégeance : L'Empire
Mer 9 Jan - 12:16
L'attaque avait été finalement vaine. Arcania s'était retrouvé contré par l'exquise défense de son adversaire. Touché au genou, le Crépusculaire se fit expulsé en arrière, se retrouvant hors de portée de la lance d'Ascalon. C'est à cet instant qu'il lui annonçait qu'il n'allait pas mourir aujourd'hui, tout comme Avianus. L'homme aux cheveux grisâtres se mit à sourire, tout en se relevant pour faire face à l'obstacle qui lui faisait face.

- Je vois. Je vois, nous ne voulons pas mourir, c'est normal. Mais tu vois, dans cet espace qu'est l'Arène, nous en sommes réduits à nos plus bas instincts. lui dit-il en se remettant en garde et en reprenant doucement son souffle. - On est libre de faire ce que l'on souhaite mais en étant toujours accompagné par cette épée de damoclès. Celle de la mort.

S'avançant doucement vers lui, le regard toujours déterminé, il continua sa manoeuvre, toujours dans son dialecte philosophique basique, digne d'une discussions entre deux alcooliques.

- Et tu vois, la Mort, je l'ai déjà rencontré maintes fois au cours de ma vie. Ce n'est pas elle qui va m'arrêter à faire ce dont j'en ai envie.

A ces mots, il prépara ses appuis, prêt à bondir sur Ascalon comme un guépard en quête d'une gazelle. Faisant fi des bruits ambiants, il se prépara à donner sa dernière attaque. Se concentrant sur sa respiration, il atténua son rythme cardiaque et visa Ascalon de la pointe de sa lame.

- Allez, faisons court. Réglons ce combat futile en une attaque. Mon épée contre ta lance et ton bouclier.

Tous se tuent et un étrange silence flotta dans l'air. Rien n'était comparable aux hurlements précédents et la tension qui en découlait auraient pu faire tomber le plus fébrile des spectateurs dans les pommes. Le regard d'Arcania se durcit alors et, alors que tout était prêt pour lui, il bondit à nouveau avec une extrême rapidité sur Ascalon. La lame remplie du désir de tuer.
Arcania Nemoris
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Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Valerius Ancilia
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Récit d'un combat d'antan [Valerius Ancillia] F6AkEgx
Allégeance : Invictis
Lun 14 Jan - 18:05
La tirade de l’homme aux cheveux gris ne lui faisait rien, si ce n’était l’agacer plus qu’il ne l’était déjà. Valerius profita tout de même de cette opportunité pour réfléchir à la stratégie à adopter. Le Cerbère s’était préparé pour affronter un ami avide de victoire, pas un rival qui désirait sa mort. La différence était conséquente.

Le gladiateur posa le regard sur la lame agressivement pointée vers lui tandis que son propriétaire terminait son monologue. Ascalon n’entendait plus la foule, mais il ne réalisa pas que c’était parce qu’elle s’était tue. Plus rien n’existait que les frères ennemis. Et bientôt, s’il n’était pas prudent, il n’en resterait qu’un.

Arcania n’avait pas menti, il comptait bien faire de cette attaque la dernière. Valerius aurait compté sur plus de retenue de la part de celui qu’il estimait tant, plus de contrôle. Ils auraient pu danser, échanger de belles passes d’armes. Mais l’Humain avait décidé de tout donner, laissant dans la manœuvre une ouverture, bien que peu évidente à utiliser, bien trop belle pour que le Cerbère n’en profite pas.

Il avait suffi qu’il se montre visiblement sur la défensive, qu’il mette bien en évidence le bouclier qui alla à la rencontre de l’épée pour qu’il puisse faire passer la pointe de sa lance jusqu’à l’abdomen de son assaillant. Dans cette position, la blessure qu’il avait pu infliger n’était que peu profonde, mais la garde avait été traversée. Profitant de ses appuis solides, Ascalon avança vers Arcania, enfonçant au passage plus profondément sa lance dans l’abdomen de ce dernier afin de l’envoyer au sol et de se pencher au-dessus de lui. Son pied alla écraser le poignet droit de son ami afin de s’assurer qu’il ne puisse plus utiliser l’arme qu’il refusait de lâcher, sa prise sur la lance maintenant le reste du corps d’Arcania au sol.

« Ta mort m’appartient. »

Le Cerbère ne prononça aucun autre mot, détournant son attention du vaincu tandis que la foule exclamait sa joie à la vue du sang.
Valerius Ancilia
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Arcania Nemoris
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Arcania Nemoris
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Allégeance : L'Empire
Mer 23 Jan - 20:44
L'attaque d'Arcania fut contrée. Dans un étrange ralenti, dû à l'adrénaline déployée, le guerrier voyait le boucler se heurter à sa lame et l'épée d'Ascalon s'approcher dangereusement. Le coeur palpitant, il se voyait déjà esquiver, plusieurs fois même dans son esprit mais en vain. L'action se déroulait bien plus vite et dans celle-ci, la lame se planta dans sa chaire. Son regard se posa à tour de rôle sur son adversaire et sur la lame tandis que le sol se renversait sous ses pieds. A terre, en position de soumission, Arcania était vaincu. Cette défaite lui fit dérouler une salve de sentiments dans sa tête. La colère, la tristesse, la faiblesse de ses talents d'escrimes. Tout une palette de sentiments qui brouillaient sa vue tandis que les monstres hurleurs se levaient tout autour, scandant un dialecte indescriptible pour le vaincu.

- Ta mort m'appartient.

Ces paroles furent violentes pour le crépusculaire. Comme un déclic, il se voyait jeune dans un lit drapé de soie. L'ombre des cornes devant son corps et les lèvres sadiques lui susurrant de violentes paroles. Ton corps m'appartient, ta mort, ta vie. Ce genre de paroles, il les avait déjà tant entendu avec cette diablesse. Intérieurement, Arcania bouillonnait de haine mais il ne pouvait guère bouger, la lame rentrant plus profondément dans son abdomen tandis que son poignet l'immobilisait encore plus.

En dehors de tout ça, la foule se déchaînait et graduellement, deux mots se mirent à résonner. Faible et incompréhensible au début pour devenir distincte, féroce et virulente. L'épée de damocles qui menaçait chez gladiateurs, ce n'était pas la mort par un coup d'épée. Non, c'était les chants diaboliques que chantaient les monstres dans leurs estrades. Se voir à terre, à écouter péniblement ces chants, face au guerrier qui tenait votre vie entre ses mains. C'était là, la véritable épée de damocles qui faisait réellement mal. Arcania, reprenant ses esprits, se mit à entendre ces paroles et ce chant, pour l'avoir déjà entendu, le fit frémir de peur. Il observa longuement Ascalon, d'un air grave et sérieux à la fois.

La foule, elle, continuait son opéra en hurlant ces mots fatales : Tues-le.
Arcania Nemoris
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Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Valerius Ancilia
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Récit d'un combat d'antan [Valerius Ancillia] F6AkEgx
Allégeance : Invictis
Mer 23 Jan - 23:03
Le gladiateur casqué soutenait le regard de chacun des spectateurs qui s’étaient mis à chanter leur désir de voir la mort de son camarade. Il laissa passer un instant, puis laissa sa lance plantée dans l’abdomen d’Arcania et lui confisqua sa lame pour lui faire faire quelques moulinets. Les grondements de la foule s’intensifièrent. Le Cerbère jeta un regard vers le vaincu, puis libéra sa main.

« Je te conseille de garder la lance où elle est. La retirer ne ferait qu’aggraver le saignement. »

Reprenant ses moulinets avec l’épée qu’il observait d’un œil intéressé, Ascalon se dirigea doucement vers les gradins.

« La tuerie s’arrête ici. »

La lame de l’épée d’Arcania fut pointée vers les spectateurs, et le gladiateur tourna doucement sur lui-même afin que chacune des personnes assises sur leurs bancs de pierre se sente concernée par son défi.

« À moins que certains d’entre vous n’aient envie de venir la chercher. »

Les clameurs se turent, le silence à peine perturbé par les murmures et les chuchotements ambiants. Ascalon planta l’épée dans le sable de l’arène, et se dirigea jusqu’à Avianus.
Valerius Ancilia
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Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Allégeance : L'Empire
Dim 3 Fév - 12:13
Le combat s'était brutalement terminé pour Arcania, voyant sans doute ici sa première défaite dans l'Arène. Et, tandis qu'il restait immobile sur le sol, son adversaire ou son camarade prenait des dispositions face aux inhumains qui beuglaient comme des veaux. Ascalon leur proposa de se battre contre lui et, bien évidemment, personne ne put répondre à ce défi. Non, les gens restèrent de marbres mais furent néanmoins calmés. Tandis que le crépusculaire regardait le vainqueur se diriger vers Avianus, Arcania entendit les paroles du maître de l'Arène, Horatio.

- Cher public, la représentation est terminée ! Gloire à notre combattant qui a sut se défaire de dangereux ennemis et qui ressort gagnant de cette mêlée générale, j'ai nommé Ascalon ! Aussi je vous prierai de partir ou d'aller à la boustifaille que nous proposons, le temps de préparer les prochains combats. Merci à tous pour votre participation !

Le public applaudit aussitôt et les gradins se vidèrent petit à petit, ne laissant que le rescapés sur place. Arcania quant à lui se laissa tomba sur le sol, observant le ciel tandis que la douleur de sa blessure le caressait doucement d'une chaleur et d'un sentiment acerbe.

- Ainsi s'achevait notre histoire avec le crépusculaire, Arcania. Ce n'était là, mes petits enfants, qu'un avant-goût des prochaines histoires avec cet homme qui entremêlent amour, passion, vengeance, aventures épiques et tout un tas d'autres choses ! Avez-vous aimé cette histoire, mes petits démons ?

Les enfants répondirent en coeur que oui mais l'un d'eux, une petite fille aux cheveux d'un blond étrangement délavé répondit:

- Comment ça s'est finit pour mon papa ? Il s'est soigné et Ascalon, c'était son ami aussi ? Je veux une autre histoire, papy Avianus ! Racontes la suite s'il te plait ! faisait-elle tout en encourageant ses camarades à suivre son mouvement et en faisant des cris de surprises et de joies !

- Désolé mes petits démons mais il se fait tard, vous devriez déjà être dans vos lits alors dépêchez-vous de partir ou sinon le Carnassier viendra vous croquer, mouaha leur dit-il tout en mimant des gestes de monstre pour les faire fuir et les faisant crier d'excitations. - Ne t'en fais pas, Eléonore, nous avons encore du temps pour raconter les récits de ton père alors va te coucher et fais de beaux rêves, ma petite.  
- D'accord papy ! Et...encore merci !

Avianus la voyait alors partir, en faisant de rapides petits bonds de lapin. Fumant sa pipe, le vieux gladiateur ne put s'empêcher de sourire puis, levant les yeux vers le ciel, il murmura quelques paroles à son vieil ami.

* Mon vieil ami, ne t'en fais pas, je prendrai soin de ton enfant et j'espère que d'où tu es, tu veilleras aussi sur elle...*
Arcania Nemoris
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